Le stress est une réaction universelle qui touche chacun de nous. Il peut être déclenché par un danger concret (une voiture qui arrive trop vite, une chute) mais aussi par des situations beaucoup moins vitales : un délai au travail, un embouteillage ou des tensions familiales. 
Quelle qu’en soit la cause, la réponse du corps est la même : une cascade de réactions rapides qui nous préparent à réagir.

Comment fonctionne la réponse au stress?


Tout commence dans le cerveau, au niveau de l’amygdale, une zone clé dans le traitement des émotions. Lorsqu’un danger est perçu, elle envoie un signal immédiat à l’hypothalamus, véritable “centre de commandement” du corps.
Celui-ci active alors le système nerveux sympathique, qui agit comme une pédale d’accélérateur. 
Les glandes surrénales libèrent de l’adrénaline dans le sang, entraînant :
-	Une accélération du rythme cardiaque,
-	Une respiration plus rapide,
-	Une meilleure oxygénation du cerveau et des muscles,
-	Une vigilance accrue, avec des sens plus aiguisés.

Quelques instants plus tard, un deuxième système prend le relais: l’axe HSS (hypothalamus – hypophyse – surrénales). Celui-ci stimule la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress, qui permet de maintenir l’organisme en alerte si la menace dure plus longtemps.
En parallèle, le système parasympathique joue le rôle de frein : une fois le danger passé, il ramène progressivement le corps à son état de repos.

Quand le stress devient nocif ?

À petite dose, le stress est utile : il stimule la concentration, améliore les réflexes et peut même renforcer la motivation. 
Mais lorsque l’organisme reste trop longtemps sous tension, les effets deviennent délétères.
Le stress chronique favorise notamment :
-	L’hypertension et les maladies cardiovasculaires,
-	Les troubles anxieux et la dépression,
-	Les addictions (alcool, tabac, alimentation compulsive),
-	Une baisse de la qualité du sommeil,
-	Un risque accru d’obésité, en raison d’un appétit stimulé par le cortisol.

Ce déséquilibre s’explique par une activation trop fréquente ou trop prolongée de l’axe HSS, qui garde le corps dans un état d’alerte permanent.

Les solutions pour mieux gérer le stress

Heureusement, il est possible de réapprendre à “tirer le frein” grâce à différentes pratiques:

-	La relaxation : respiration abdominale, méditation, visualisation de scènes apaisantes, répétition de mantras. Ces techniques déclenchent ce que les chercheurs appellent la réponse de relaxation, l’inverse physiologique du stress.

-	L’activité physique : qu’il s’agisse de marche rapide, de yoga ou de tai chi, le mouvement aide à libérer les tensions et régule les hormones du stress.

-	Le soutien social : famille, amis, collègues… avoir un entourage sur qui compter agit comme un véritable “tampon émotionnel” qui protège contre les effets du stress chronique.

Ces approches ne font pas disparaître les difficultés de la vie, mais elles permettent d’y répondre avec plus de recul et de préserver la santé sur le long terme.

À retenir :

Le stress est un mécanisme normal et vital, mais lorsqu’il s’installe durablement, il devient un facteur de risque majeur pour la santé physique et mentale. Apprendre à le réguler est une compétence essentielle dans notre quotidien moderne.




Pour en savoir plus, cet article est un extrait adapté de :

Harvard Health Publishing – “Understanding the stress response” (avril 2024)

https://www.health.harvard.edu/staying-healthy/understanding-the-stress-response